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''Penser nous devons''

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''penser, nous devons''


 

Penser n'est pas du côté d'une élite, de l'inaction, du côté d'une auto-satisfaction qui serait puisée dans la contemplation de soi en train de contempler.

Penser n'est pas l'affaire des seul*es intellectuel*les.

''Intellectuel*le'' n'est pas un métier. C'est plutôt un statut souvent flou qui ne dit pas tout.

Tout le monde pense, ce n'est pas possible de ne pas penser. On pense avant, pendant, après toute décision ou acte quelqu'en soit l'envergure.

Alors selon nous ici, il va surtout s'agir de se demander :

(1) Quel temps on accorde aux idées, aux perceptions que l'on a, qui nous viennent ? Et bien sûr quel temps on peut accorder à cela ?

(2) Et de quoi on dispose (appuis, repères, idées) pour conduire sa pensée, pour s'écouter penser en quelque sorte et dialoguer, entrer en échange avec soi-même et les autres ?

(3) Qu'est-ce qu'on a besoin d'aller chercher pour faire ça de façon plus satisfaisante ? Et où ?

Penser, ça s'entretient et ça s'entraine, pour autant il n'y a pas ''une'' bonne manière de penser, ''la'' bonne manière de pratiquer sa pensée.

Ce qui nous intéresse dans l'absolu, c'est qu'aucune personne ne reste sur le côté parce qu'elle serait pour tout un tas de mauvaises raisons jugée inapte.

Parce que déployer l'acte de pensée est essentiel pour soutenir de la cohérence dans nos vies, avoir de la force face aux contradictions qui tendent à nous immobiliser et... choisir soigneusement nos incohérences.

Donc l'idée n'est pas de dire ''Et si on pensait'', proposée comme une activité récréative, même si penser c'est potentiellement délassant aussi.

Ce serait plutôt comme l'écrivait Virginia Woolf ''penser, nous devons'', autrement dit il s'agit de devenir acteurs et actrices de notre capacité à penser si nous ne voulons pas laisser agir à notre place :

  • des impensés - toutes ces choses qui tissent nos vies presque en dehors de nous mais qui nous affectent et nous malmènent,

  • et des prêts à penser - toutes ces choses que l'on peut colporter et dont on est surtout l'objet.

Nous n'avons pas peur du caractère injonctif de la formule de Woolf.

Et si penser, c'est sérieux, c'est pas triste, et on est pas obligé de faire la gueule quand on est à l'exercice. Même, si faire la gueule c'est parfois potentiellement réjouissant.

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